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Vincent De Haître se rapproche des JO d’été

Le passage de Vincent De Haître du patinage de vitesse au cyclisme sur piste s’avère fructueux.

Le double Olympien de Cumberland a gagné deux médailles aux championnats panaméricains qui ont eu lieu le week-end dernier à Cochabamba, en Bolivie. Il a bien eu ce bronze à l’épreuve individuelle du Kilo où le principal intéressé a battu son propre record canadien vieux d’un an avec un temps de 58,951 secondes.

Mais surtout, De Haître a uni ses efforts à ceux de ses coéquipiers Derek Gee, Jay Lamoureux, Michael Foley et Aidan Caves pour obtenir l’or à la poursuite masculine par équipe.

Le Canada a arrêté le chrono à 3:49,974, le deuxième temps le plus rapide au monde dans l’histoire de cette épreuve.

« De voir le progrès de l’équipe dans la dernière année et demie, c’est très encourageant », a avoué De Haître au bout du fil.

La performance survient moins d’un an avant les Jeux olympiques en 2020 à Tokyo.

« Ça regarde très bien pour ça… Terminer premier nous a donné beaucoup de points au classement international. Nous avons maintenant seulement besoin de performances correctes pour nous qualifier en vue des Jeux. »

De Haître a participé deux fois aux Jeux mais en patinage de vitesse sur longue piste. Après l’aventure à PyeongChang en février 2018, il a décidé de tenter sa chance en cyclisme, son autre passion.

Son but avoué était de faire partie de la famille restreinte des athlètes olympiques canadiens ayant goûté autant aux finales d’hiver que d’été.

« Je suis content jusqu’ici. Les fois que je me suis retrouvé sur la ligne de départ à la poursuite, l’équipe a toujours amélioré le record canadien. »

Ils sont six dans la formation. Seulement cinq cyclistes pourront toutefois participer aux Jeux.

« Je pense que les statistiques jouent en ma faveur en ce moment », avoue De Haître.

Reste que l’athlète âgé de 25 ans a dû faire ses preuves auprès des entraîneurs de Cyclisme Canada à son arrivée au printemps 2018.

« Ça m’a pris plus de temps pour m’adapter que je pensais… quelques mois. Je suis tombé malade au début. J’avais des problèmes d’asthme. Puis je me remettais de ma blessure subie aux Jeux, relate-t-il.

«Je n’étais pas en forme. Je disais au coach des athlètes de haute performance à Cyclisme Canada que j’étais bon. Mais lui, il voyait une personne qui avait de la misère à obtenir de bonnes performances. Mais cette année, j’ai eu un bon été à l’entraînement. Je me sens prêt comme c’était le cas en patin quand j’arrivais sur la ligne de départ.»

Les prochains mois seront occupés pour lui.

Les championnats canadiens de cyclisme sur piste auront lieu à la fin du mois à Milton, en Ontario.

Puis, il y a trois étapes de la Coupe du monde. À la fin de l’hiver, ce sera au tour des championnats du monde en Allemagne.

«Nous allons partir du Canada en novembre et nous ne revenons pas à la maison avant mars. Nous allons passer un mois en Nouvelle-Zélande en camp d’entraînement», raconte De Haître, habitué à un horaire de fou.

Par exemple, il était 7 h mardi matin quand le journaliste du Droit l’a appelé. Bien assis à son siège désigné, le Franco-Ontarien attendait que l’avion décolle en direction de Calgary.

«Ce sera mon troisième vol de plus de quatre heures dans le dernier 24 heures», souligne-t-il d’un ton de voix fatigué.

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