De retour sur ses lames depuis le 8 août après avoir participé aux Jeux de Tokyo en vélo sur piste, le patineur longue piste Vincent de Haître est confiant d’obtenir son billet pour Pékin.
Deux jours après son retour de Tokyo le 6 août, Vincent de Haître a remisé son vélo de piste et chaussé ses patins longues lames dans l’espoir de se qualifier pour les Jeux de 2022 à Pékin.
Le patineur de vitesse longue piste a entrepris une course contre la montre afin d’obtenir son billet pour la Chine, lui qui a pris part aux Jeux d’hiver de 2014 à Sotchi et de 2018 à Pyeongchang.
« Je suis confiant de pouvoir me qualifier, mais je dois être réaliste quant à mes objectifs à court terme, résume le spécialiste du 1000 m et du 1500 m. Je n’ai pas fait une vraie course depuis trois ans et demi. Si je reviens en forme, je vais être correct. Mon entraînement à Calgary va bien. Après un tour, je suis aussi vite que les autres. Les blocs sont là et il reste à assembler le tout pour finir le projet. »
Les Essais olympiques se dérouleront à Calgary du 13 au 17 octobre. Les trois premiers patineurs de chaque épreuve se qualifieront pour les quatre étapes de la Coupe du monde. Quelques patineurs sont déjà préqualifiés en raison de leurs résultats de la dernière saison, dont Laurent Dubreuil qui a remporté l’or au mondial sur 500 m.
« Je ne suis pas encore à 100 %, mais ce n’est pas impossible que je me qualifie pour les Coupes du monde parce que j’ai retrouvé beaucoup de forme, mais ce n’est pas mon objectif numéro un, explique celui qui détient toujours le record canadien sur 1000 m. L’objectif est d’être vite à Pékin aux Jeux olympiques. »
Une étape à la fois
« Je pourrais me qualifier à Québec lors du race off en décembre (27 au 31) alors qu’un troisième patineur par épreuve sera sélectionné, de poursuivre celui qui a pris le 5e rang à la poursuite par équipe à Tokyo. Je peux me qualifier pour les Jeux sans participer aux Coupes du monde, mais ça sera plus difficile. Ça serait particulier de me qualifier pour les Jeux sans avoir participé à une Coupe du monde depuis les Jeux de 2018. »
Même s’il est conscient que le temps joue contre lui, de Haître ne veut rien brusquer. « Je ne dois pas sauter d’étapes, image-t-il. Je dois faire tous les pas nécessaires. Ça serait le fun de participer aux étapes de la Coupe du monde, mais ça ne vaut pas la peine que je sacrifie mes chances de performances aux Jeux pour aller plus vite lors des Essais olympiques. Le stress est de retrouver ma forme et l’objectif est d’être plus rapide que j’étais. »
Le patineur franco-ontarien a-t-il trouvé difficile de revenir au patin après une si longue absence ? « Ce n’est pas difficile, mais ce n’est plus facile. Après un long arrêt, tu dois penser à chaque mouvement que tu effectues et ce n’est plus naturel. Ça se passe moins rapidement. L’objectif est que ça devienne une deuxième nature. »
Établi à Calgary depuis 2012, de Haître n’a pas songé à déménager à Québec pour s’entraîner au Centre de glace nouvellement ouvert. « J’avais encore un appartement à Calgary et j’ai bâti une vie ici. La majorité de l’équipe nationale est ici et c’est essentiel si je veux maximiser mes partenaires d’entraînement. »